Les gouvernements doivent s’attaquer à l’inégalité des femmes : Syndicat des Métallos

TORONTO–(BUSINESS WIRE)–D’après Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos, les difficultés évidentes de plus en plus nombreuses que rencontrent les femmes dans la reprise économique au Canada exigent une action immédiate.

« La disparité entre les genres existait avant la pandémie. Pendant la crise, les femmes ont perdu davantage d’emplois que les hommes, et ces emplois sont plus lents à retrouver. Les gouvernements fédéral et provinciaux doivent agir dès maintenant pour mettre fin à l’érosion de la sécurité économique des femmes, afin d’éviter qu’elles perdent des avantages durement acquis, ce qui affaiblirait toute notre économie », a déclaré Ken Neumann.

La dernière Enquête sur la population active, publiée par Statistique Canada, montre que la reprise du nombre d’emplois occupés par des femmes ne suit pas le même rythme que pour les hommes jusqu’à présent.

Une étude économique de la RBC publiée la semaine dernière constate que « la pandémie de COVID-19 a fait chuter le taux de participation des femmes à la vie active d’un sommet historique à son niveau le plus bas pendant plus de trois décennies ».

Les économistes font part de leurs arguments : les écoles ne sont toujours pas ouvertes ; les garderies fonctionnent à capacité réduite ; les stéréotypes et les inégalités entre les genres persistent ; les femmes sont surreprésentées dans les secteurs qui mettent plus de temps à se réactiver ou à atteindre leur capacité, comme l’hôtellerie, la garde d’enfants et le secteur des services.

« La fermeture des écoles et des garderies a signifié une énorme charge de travail supplémentaire, et aussi de stress supplémentaire, pour les femmes au sein de toutes les structures familiales, car elles assument généralement la responsabilité première du travail domestique et familial », a fait valoir Ken Neumann.

Si les écoles et les garderies ne sont pas complètement ouvertes d’ici l’automne, les familles devront prendre des décisions difficiles et, trop souvent, ce seront les femmes qui devront rester à la maison pour s’occuper des enfants au lieu de retrouver un emploi à temps plein face à de lourdes responsabilités.

« En développant les programmes de reprise économique, le gouvernement doit s’appuyer sur des mesures axées sur l’emploi des femmes, en investissant notamment dans une économie solidaire », a poursuivi Ken Neumann.

« Nous savons que le fait d’être syndiqué contribue à réduire l’inégalité entre les genres. L’une des solutions que le Syndicat des Métallos a déjà préconisé consiste à ce que les gouvernements facilitent l’adhésion des travailleurs aux syndicats ».

Il existe une autre politique que les syndicats réclament depuis longtemps : un programme national universel de garde d’enfants qui permettrait aux femmes de retrouver leur emploi, tout en créant des emplois nécessaires.

« Les femmes se sont battues sans répit pendant des décennies pour obtenir une plus grande sécurité économique. Nous n’allons pas rester les bras croisés alors que la pandémie et la médiocrité des politiques contraint les femmes à s’effacer de nouveau dans le paysage économique. Nous pouvons faire mieux », a conclu Ken Neumann.

Le texte du communiqué issu d’une traduction ne doit d’aucune manière être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse foi est celle du communiqué dans sa langue d’origine. La traduction devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

Contacts

Ken Neumann, directeur national, Syndicat des Métallos, 416 544-5951

Bob Gallagher, Communications, Syndicat des Métallos, 416 544-5966, 416 434-2221, bgallagher@usw.ca