Les compagnies aériennes doivent s’entendre avec les syndicats sur les subventions salariales pour avoir droit à l’aide fédérale spécifique au secteur

OTTAWA–(BUSINESS WIRE)–Les compagnies aériennes du Canada doivent respecter les conventions collectives et négocier des lettres d’entente avec les syndicats pour bénéficier du programme de Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC), selon le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

De plus, le plus grand syndicat du Canada demande au gouvernement fédéral de faire de la conclusion d’une telle entente une condition préalable à l’admissibilité au programme d’aide fédéral offert aux compagnies aériennes qui est en cours d’élaboration, afin d’aider les entreprises à survivre au cours des prochains mois.

« Présentement, la plupart des compagnies aériennes du Canada veulent imposer à nos membres des conditions entourant le versement de la subvention salariale de 75%: aucun supplément salarial patronal, pas d’avantages sociaux et aucune cotisation de l’employeur au régime de retraite. Certaines compagnies aériennes contournent mêmes les syndicats et imposent des échéances arbitraires pour forcer les agents de bord à choisir entre la SSUC ou les Prestations d’urgence du Canada », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.

« Au lieu de faire fi de nos conventions collectives, les compagnies aériennes devraient suivre l’exemple de Flair Airlines. Cette compagnie aérienne a profité du programme de subventions salariales pour embaucher de nouveau tous les agents de bord mis à pied. De plus, elle leur verse un supplément salarial de 25 %, avec des avantages sociaux », a ajouté Mark Hancock.

En vertu de la SSUC, Ottawa paie 75 % du salaire des employés, ce qui permettraient aux compagnies aériennes du Canada de ramener sur la liste de paye des milliers d’agents de bord et d’autres employés qui ont perdu leur emploi en raison de la réduction des effectifs causée par la pandémie.

« Toutes les compagnies aériennes canadiennes devraient recourir au programme de subventions salariales et négocier une entente avec leur syndicat respectif. C’est une question d’équité et de respect pour nos agents de bord qui ont fait preuve de professionnalisme durant cette crise, malgré les risques pour leur propre santé », a déclaré le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.

En plus de la SSUC, le SCFP réaffirme que toute aide fédérale spécifique à l’industrie aérienne doit soutenir les travailleurs en priorité.

Le mois dernier, le SCFP et d’autres syndicats canadiens du secteur du transport aérien ont fait savoir au gouvernement fédéral que tout programme d’aide doit être élaboré en consultation avec les agents négociateurs qui représentent les employés des compagnies aériennes, et mis en œuvre avec leur consentement. Le programme d’aide devrait viser à maintenir ou à ramener les employés sur la liste de paie, protéger les droits prévus aux conventions collectives et offrir des garanties juridiques à l’effet que l’aide financière du gouvernement doit servir d’abord et avant tout au soutien des salaires et des avantages sociaux des travailleurs.

Le SCFP et ses alliés maintiennent que ce programme d’aide ne devrait pas être offert sans conditions, et s’attendent à ce que tout investissement public dans ce secteur d’industrie entraîne en contrepartie une participation publique dans l’entreprise ou les entreprises concernées.

Le SCFP est le syndicat des agents de bord du Canada. Il représente 15 000 employés de onze lignes aériennes du Canada, notamment Air Canada (ligne principale et Rouge), Air Transat, Sunwing, WestJet (ligne principale, Encore et Swoop), Canadian North, First Air, Calm Air, Flair, PAL Airlines, Air Georgian et Cathay Pacific.

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Philippe Gagnon

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