Les chauffeurs commerciaux ont besoin de nouvelles mesures gouvernementales pour les protéger contre le COVID-19, selon le Syndicat des Métallos

TORONTO et MONTRÉAL–(BUSINESS WIRE)–Les gouvernements provinciaux et municipaux doivent garantir que les aires de repos et les commerces laissent un accès aux installations sanitaires pour les camionneurs et les chauffeurs-livreurs durant la pandémie de COVID-19, déclare le Syndicat des Métallos, qui représente des milliers de travailleurs du transport au Canada.

«Les provinces et municipalités doivent exiger des commerces qu’ils accueillent les camionneurs et les chauffeurs-livreurs. Durant cette période, ce sont des travailleurs essentiels, et ils doivent donc être traités en conséquence», déclare Steven Hadden, président de la section locale 1976 des Métallos, qui représente près de 2 000 camionneurs et chauffeurs-livreurs au Canada. Plusieurs autres sections locales des Métallos représentent également des travailleurs du transport au pays.

Dans tout le pays, les camionneurs et chauffeurs-livreurs deviennent de plus en plus préoccupés et se retrouvent en situation de risque lorsque les aires de repos et les commerces ferment, tandis que bon nombre de commerces qui restent ouverts leur refusent l’accès aux installations sanitaires.

«Ces travailleurs sont en première ligne, ils courent des risques chaque jour pour livrer des produits pharmaceutiques, médicaux, alimentaires et de première nécessité aux entreprises et aux particuliers», poursuit M. Hadden.

«Ce sont des métiers prioritaires. Ils travaillent jusqu’à 12 heures par jour. Ils devraient au moins avoir accès aux toilettes pour pouvoir prendre les précautions sanitaires de base, comme se laver les mains.»

«Nous livrons et enlevons des dizaines et des dizaines de colis chaque jour», fait valoir Kody Giroux, un chauffeur-livreur de North Bay (Ontario), et membre de la section locale 1976 des Métallos.

«Nous sommes continuellement exposés à un risque élevé d’infection et nous devons faire attention de ne pas exposer nos familles à la fin de notre journée de travail. On doit nous laisser la possibilité de réduire ce risque au maximum», ajoute M. Giroux.

La situation est agravée par le fait que certaines entreprises de transport peinent à fournir les protections de base à leurs employés, comme des gels désinfectants et des lingettes.

«Les entreprises proposent de rembourser les employés qui achètent leurs propres produits de protection et de désinfection, mais ils sont quasiment impossibles à trouver», affirme M. Hadden.

«Les aires de repos, les stations-services et les autres commerces – en particulier ceux qui dépendent des livraisons assurées par les chauffeurs-livreurs – devraient avoir l’obligation de laisser ces travailleurs utiliser leurs installations sanitaires.»

«Nous parlons de dizaines de milliers, sinon des centaines de milliers de travailleurs, qui sont touchés. Les gouvernements doivent agir et s’assurer que ce message sera entendu», conclut M. Hadden.

Contacts

Steven Hadden, président, section locale 1976, Syndicat des Métallos, 514 526-8280, shadden@1976usw.ca
Nathalie Lapointe, représentante syndicale, 514 599-2006, nlapointe@metallos.ca
Bob Gallagher, Communications des Métallos, 416 434-2221, bgallagher@usw.ca