Le Syndicat des Métallos se souvient, comme si c’était hier, de ceux qui sont morts il y a 28 ans lors de l’explosion de la mine Westray

TORONTO–(BUSINESS WIRE)–« Le Syndicat des Métallos se souvient, le cœur lourd, de la perte dévastatrice de 26 mineurs dans l’explosion de la mine de charbon Westray il y a 28 ans, le 9 mai 1992. Nos pensées et nos prières accompagnent les familles des disparus ainsi que leurs communautés en Nouvelle-Écosse », a déclaré Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos.

« Nombreux sont les jours qui signifient beaucoup pour les travailleurs et leurs syndicats. Une date en particulier qui ressort pour le Syndicat des Métallos est celle du 9 mai. Ce jour-là, en 1992, à 5h18 du matin, une catastrophe a frappé la mine de charbon Westray dans le hameau de Plymouth, en Nouvelle-Écosse. Une explosion de gaz méthane et les explosions de poussières de charbon qui ont suivi ont éventré la mine, tuant l’ensemble des 26 mineurs qui travaillaient de quart cette nuit-là. Dans les jours qui ont suivi, des équipes de sauvetage souterrain ont tenté, en vain, de trouver des survivants. Finalement, les corps de 15 mineurs ont été retrouvés, mais les 11 autres n’ont jamais été retrouvés », rappelle Stephen Hunt, directeur du Syndicat des Métallos pour l’Ouest du Canada.

Le Syndicat des Métallos menait une campagne de syndicalisation à la mine au moment de l’explosion. Des travailleurs avaient exprimé de sérieuses préoccupations quant au manque de mesures de santé et de sécurité qu’ils constataient, et à l’absence de réponse de la direction et des autorités de réglementation. Bien que la mine n’ait jamais rouvert, le Syndicat des Métallos a continué de préserver la mémoire des travailleurs disparus, ainsi que des familles et des communautés qui ont été déchirées par cette tragédie évitable. Cet engagement inclut la lutte pour les vivants.

Suite à une demande que des poursuites soient engagées contre les employeurs dont les actions ont conduit à des événements aussi horribles, le Syndicat des Métallos a consacré une décennie à faire pression sur le Parlement pour obtenir des modifications du Code criminel. Le 31 mars 2004, après le consentement unanime du Parlement, la loi Westray a été adoptée.

« Bien que ce fut une victoire majeure dans la bataille visant à tenir les employeurs responsables, il y a encore énormément de travail à faire. Seize ans après, les poursuites ont été étonnamment peu nombreuses », explique Marty Warren, directeur du Syndicat des Métallos pour l’Ontario et les provinces atlantiques.

Avec la campagne “Mettons fin au carnage, Appliquons la loi”, le Syndicat des Métallos fait pression sur les législateurs, les services de police et les procureurs de la Couronne pour que les accidents industriels soient considérés comme de potentiels lieux de crime et pour que des poursuites soient engagées en conséquence.

La campagne ne s’arrêtera pas avant que l’on réalise que tuer des ouvriers ne fait pas “partie de la pratique normale des affaires”, mais un acte criminel qui doit être sanctionné en conséquence.

« Alors que nous repensons à ce 9 mai, 28 ans après l’explosion, permettez-nous de rendre hommage à ces 26 mineurs, ainsi qu’aux familles et communautés dont les vies ont été changées à jamais », a affirmé Dominic Lemieux, directeur québécois du Syndicat des Métallos. « Et permettez-nous également de réitérer notre engagement à ne jamais renoncer à poursuivre la lutte pour garantir, qu’un jour, les travailleurs n’auront plus à se soucier du risque de perdre la vie simplement en allant au travail. »

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Contacts

Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos, 416 544-5951

Bob Gallagher, responsable des communications, Syndicat des Métallos, bgallagher@usw.ca, 416 434-2221