Le gouvernement Ford fait courir un risque excessif aux travailleurs dans le cadre de la réouverture à l’échelle de la province : Métallos

TORONTO–(BUSINESS WIRE)–En n’appliquant pas les protections en matière de santé et de sécurité en période de pandémie, tout en permettant la réouverture des entreprises et des services dans toute la province, le gouvernement de l’Ontario met en danger un nombre incalculable de travailleurs, affirme le Syndicat des Métallos.

« Nous ne pouvons pas rouvrir l’économie de l’Ontario sans garantir la protection des travailleurs et, dans le cas contraire, il faudra en subir les conséquences », déclare le directeur des Métallos pour l’Ontario, Marty Warren, dans une lettre adressée ce jour au ministre du Travail de l’Ontario, Monte McNaughton.

« Si nous ne faisons pas cette réouverture correctement, ce sont les travailleurs, leurs familles, leurs amis et leurs communautés qui vont payer le prix fort du déni et de l’inaction », explique le directeur dans cette lettre.

Marty Warren critique le ministère du Travail pour avoir rejeté pratiquement tous les refus d’exécution d’un travail dangereux lié au coronavirus en pleine pandémie – contredisant de fait les déclarations publiques de M. McNaughton et du premier ministre Doug Ford selon lesquelles un travailleur convaincu que son travail n’est pas sécuritaire, peut refuser de l’exécuter et s’en aller.

Environ 300 travailleurs de l’Ontario ont exercé leur droit de refus, en invoquant des problèmes de sécurité liés à la COVID-19, mais il semble qu’un seul cas de ce type ait été respecté par le ministère du Travail. Le ministère n’acceptera pas de tels refus d’exécution d’un travail sauf si la présence du virus sur le lieu de travail a été démontrée, selon les informations relayées par les médias.

« Est-ce votre position officielle? » demande Marty Warren dans sa lettre au ministre McNaughton. « Si tel est le cas, vous avez abdiqué votre rôle et vos responsabilités et vous avez manifestement porté atteinte à la loi sur la santé et la sécurité au travail.

« Si le ministère attend la confirmation d’un cas, le préjudice aura déjà été causé, d’autres personnes seront probablement infectés et certaines décèderont. Il nous suffit de regarder dans les usines de conditionnement de viande, les établissements de soins de longue durée et les exploitations dépendantes de travailleurs migrants pour le savoir pertinemment », déclare Marty Warren.

Suite à l’épidémie de SRAS en 2003, le gouvernement de l’Ontario a nommé une commission indépendante chargée de tenir des audiences publiques, consulter des experts et faire des recommandations pour améliorer les réponses de santé publique, avec notamment de meilleures conditions sanitaires et sécuritaires sur le lieu de travail, constate Marty Warren.

Le rapport de la commission Campbell a demandé au ministère du Travail de fournir « des orientations et des informations claires concernant les directives liées au refus d’exécuter un travail, aux travailleuses enceintes et aux travailleurs immunodéprimés ».

Le gouvernement Ford n’a pas tenu compte de ces recommandations, affirme Marty Warren.

« Nous sommes maintenant au troisième mois de la pandémie de COVID-19 et à la suite des enquêtes faites par les médias, nous avons enfin quelques réponses. En ce qui concerne les refus d’exécuter un travail, les critères du ministère tels qu’ils ont été annoncés sont inacceptables, car ils ne protègent ni la santé, ni la sécurité des travailleurs. Je pourrais ajouter que nous n’avons aucune information sur la façon dont vous proposez de protéger les travailleuses enceintes et les travailleurs immunodéprimés », indique la lettre adressée au ministre McNaughton.

Marty Warren demande au ministre de s’assurer que les fonctionnaires du ministère du Travail reconnaissent le droit des travailleurs de refuser d’exécuter un travail dangereux, de faire appliquer vigoureusement la loi sur la santé et la sécurité au travail et de tenir les employeurs responsables de ne pas avoir pris toutes les précautions raisonnables pour protéger leurs employés.

« Ne répétons pas les erreurs du passé », déclare-t-il dans la lettre.

Le texte du communiqué issu d’une traduction ne doit d’aucune manière être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse foi est celle du communiqué dans sa langue d’origine. La traduction devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

Contacts

Marty Warren, directeur du Syndicat des Métallos pour l’Ontario et le Canada atlantique, 416 243-8792

Sylvia Boyce, coordinatrice du Syndicat des Métallos pour l’Ontario et le Canada atlantique en matière de santé, de sécurité et d’environnement, 905 741-9830, sboyce@usw.ca
Bob Gallagher, Communications du Syndicat des Métallos, 416 434-2221, bgallagher@usw.ca