La réglementation fédérale sur les prix des médicaments du CEPMB empêche déjà les Canadiens d’obtenir ce qu’ils souhaitent : l’accès à de nouveaux médicaments contre le cancer et à d’autres traitements dès que possible

Un sondage auprès des dirigeants de sociétés pharmaceutiques confirme que presque toutes les entreprises retarderont le lancement de nouveaux produits; plus du tiers l’ont déjà fait

TORONTO–(BUSINESS WIRE)–Plus du tiers des dirigeants de sociétés pharmaceutiques au Canada déclarent que leur entreprise a déjà retardé le lancement de nouveaux médicaments au Canada en raison de l’incertitude causée par la nouvelle réglementation fédérale sur les prix des médicaments brevetés. Life Sciences Ontario (LSO) a commandé le rapport à la firme de recherche Research Etc.

Parallèlement, un autre sondage mené par Ipsos Canada auprès du grand public pour LSO montre que l’incidence de la nouvelle politique fédérale va à l’encontre de ce que souhaitent la plupart des Canadiens. Dans ce sondage, 72 % des Canadiens étaient d’accord (23 % tout à fait d’accord) pour dire que de nouveaux médicaments pour des maladies comme le cancer, la polyarthrite rhumatoïde et le diabète devraient être mis à la disposition des Canadiens le plus tôt possible, même si cela signifie que le Canada doit payer un prix plus élevé que certains autres pays.

Des nouvelles récentes indiquent que le gouvernement fédéral est prêt à payer une prime pour les vaccins contre la COVID-19 afin de garantir un accès plus rapide. Le gouvernement fédéral a même prévu une exception à la nouvelle réglementation pour les prix des produits thérapeutiques contre la COVID-19, mais pas pour d’autres maladies prioritaires d’importance critique pour les Canadiens.

La réglementation canadienne sur les prix des médicaments brevetés, complexe et non éprouvée, modifiant le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) a été dévoilée pour la première fois en 2017 et devait entrer en vigueur le 1er janvier 2021. Toutefois, à la fin de décembre 2020, le gouvernement a annoncé que l’entrée en vigueur de la réglementation serait reportée de six mois, soit jusqu’au 1er juillet 2021.

« Ces nouveaux résultats de sondage montrent que les mesures prises par le gouvernement ont entraîné les pires résultats pour les Canadiens : un accès retardé aux nouveaux traitements qu’ils souhaitent et dont ils ont besoin, ainsi qu’une grande incertitude continue pour les sociétés pharmaceutiques et le milieu canadien de la recherche », a déclaré Jason Field, président-directeur général de LSO. « Nous devons trouver un juste équilibre concernant la politique tarifaire des produits pharmaceutiques afin de permettre aux Canadiens d’accéder rapidement à de nouveaux traitements et d’appuyer un écosystème de recherche sain partout au Canada. Notre expérience actuelle de la pandémie de COVID-19 montre clairement à quel point il est important pour nous d’atteindre ces objectifs. »

Bien que la nouvelle réglementation sur les prix ne soit pas encore en vigueur, son effet se fait déjà fortement sentir dans le processus décisionnel des sociétés pharmaceutiques, selon le nouveau sondage mené auprès de 43 dirigeants de grandes et de petites sociétés en décembre 2020. Presque tous les participants (98 %) ont dit que la politique aura une incidence négative sur leurs plans d’affaires et 94 % ont affirmé que les lancements de produits seront retardés, la plupart d’au moins un an.

« Il s’agit d’un niveau d’accord remarquable que nous observons rarement dans les discussions avec les chefs de file du secteur, ce qui témoigne du niveau élevé de préoccupation de l’industrie à l’égard de cette question », a déclaré Rachelle Deshaies, directrice et dirigeante principale des études de marché chez Research Etc. « Fait important pour les patients, le sondage montre que les domaines thérapeutiques les plus menacés par les changements seront les traitements contre le cancer, les médicaments biologiques pour les maladies chroniques et même les vaccins. »

Neuf dirigeants de sociétés pharmaceutiques sur dix ont également déclaré que la réforme des prix aura une incidence négative sur les investissements dans la recherche, les essais cliniques et l’innovation.

« Les résultats de ce sondage viennent corroborer les données d’IQVIA de l’an dernier qui ont confirmé que l’accès du Canada aux nouveaux médicaments disponibles à l’échelle mondiale avait diminué de 40 % au cours de l’année où la réglementation sur les prix a été adoptée. Malheureusement, nous prévoyons que cette tendance se poursuivra en 2021 et au cours des années suivantes, compte tenu des mesures fédérales de contrôle des prix », a souligné M. Field.

Dans le sondage d’Ipsos Canada auprès de la population canadienne, on a demandé aux répondants de choisir leurs trois priorités en matière de santé non liées à la COVID-19. Les principales priorités choisies étaient les suivantes : relever les défis que posent les soins de longue durée (51 %), les hôpitaux et les soins de courte durée (40 %) et les temps d’attente pour les interventions chirurgicales (38 %). Des médicaments novateurs peuvent contribuer à atténuer tous ces problèmes.

« Le sondage montre que près des trois quarts des Canadiens souhaitent avoir accès à de nouveaux traitements le plus tôt possible, même si le Canada doit payer des prix plus élevés », a déclaré Mike Colledge, président d’Ipsos Public Affairs. « Au bout du compte, les Canadiens souhaitent naturellement avoir accès à un médicament s’ils en ont besoin ou si un proche en a besoin. »

Research Etc. a également mené des entrevues téléphoniques auprès de 10 dirigeants de sociétés pharmaceutiques, ce qui a donné lieu à des dizaines de commentaires au sujet des répercussions des mesures de contrôle des prix sur l’accès aux médicaments et les investissements dans la recherche en santé, notamment :

  • « Au moins un lancement de produit a été retardé et pourrait ne pas avoir lieu en raison des changements. »
  • « Nous serons obligés de retirer un produit du marché et nous ne procéderons pas au lancement d’un autre produit. »
  • « Notre société mère et nos partenaires potentiels estiment qu’il y a trop de risques liés aux prix pour nous engager sur le marché canadien et, par conséquent, nous ne sommes pas un pays prioritaire pour les lancements ou le développement des affaires. »
  • « Nous prévoyons que les lancements de produits seront retardés. Cela rendra le Canada moins attrayant pour la recherche clinique et les investissements. »
  • « Ces politiques rendent mon travail (à titre de chef de la direction), qui consiste à attirer des investissements au Canada, presque impossible. »

Les résultats des sondages de Research Etc. et d’Ipsos Canada sont accessibles à l’adresse http://bit.ly/LSOSurveyData. Research Etc., Ipsos Canada et LSO discuteront des résultats dans un webinaire qui aura lieu le jeudi 21 janvier 2021, 13 h à 14 h, et qui sera ouvert au public et aux médias. Pour vous inscrire à ce webinaire, visitez le site suivant: bit.ly/LSOwebinarPMPRB.

À propos du sondage de Research Etc.

Le sondage auprès des dirigeants des sociétés pharmaceutiques a été mené par la firme indépendante Research Etc. pour LSO. Des sondages en ligne ont été remplis par 43 dirigeants du secteur pharmaceutique entre le 2 et le 15 décembre 2020. Vingt-cinq d’entre eux occupaient un poste de cadre dans une société affiliée canadienne d’une société pharmaceutique internationale, 13 travaillaient pour une société mère de l’extérieur du Canada et cinq travaillaient pour une société mère établie au Canada. Des recherches qualitatives ont également été menées, comprenant 10 entrevues téléphoniques de suivi de 30 minutes réalisées entre le 14 et le 18 décembre 2020. Parmi les personnes interrogées, cinq appartenaient à de grandes sociétés pharmaceutiques internationales et cinq à de petites sociétés, y compris celles qui sont détenues par des intérêts canadiens et dont le siège social est situé au Canada. researchetc.com

À propos du sondage Ipsos

Le sondage d’Ipsos auprès des Canadiens a été mené sur l’Omnibus en ligne d’Ipsos au cours de la semaine du 13 décembre 2020, auprès d’un échantillon de 1 005 Canadiens répartis de manière équilibrée à l’échelle nationale en fonction de l’âge, du sexe, de la région et de l’éducation. La précision des résultats obtenus (marge d’erreur) est de plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, comparativement à ce qu’elle aurait été si tous les adultes canadiens avaient été sondés. ipsos.com

Au sujet de Life Sciences Ontario

Life Sciences Ontario (LSO) est un organisme dirigé par ses membres qui représente le secteur dynamique et diversifié des sciences de la vie de la province et qui en fait la promotion. C’est en Ontario que se trouve actuellement l’un des principaux pôles d’entreprises du secteur des sciences de la vie en Amérique du Nord, lequel contribue au PIB de l’Ontario à la hauteur de 58 milliards de dollars et procure près de 200 000 emplois directs et indirects aux Ontariens. Environ 1 emploi sur 13 en Ontario se trouve dans le secteur des sciences de la vie ou est soutenu par ses activités. LSO collabore avec les gouvernements, le milieu universitaire, l’industrie et d’autres organismes des sciences de la vie de l’Ontario et de partout au Canada pour promouvoir et encourager la réussite commerciale dans l’ensemble du secteur. Les membres de LSO sont des particuliers, des étudiants, des entreprises émergentes, des investisseurs, des fournisseurs de services et des entreprises dont les produits sont commercialisés. LSO se consacre à la promotion du secteur des sciences de la vie de l’Ontario sur la scène internationale. lifesciencesontario.ca

Contacts

Don Sancton
3Sixty Public Affairs

514-206-1191 (cellulaire)

dsancton@3sixtypublicaffairs.com

Life Sciences Ontario
350 rue Bay, Bureau 700, Toronto (Ontario) M5H 2S6

416-426-7293

admin@lifesciencesontario.ca