AUGMENTATION DU PLAN D’ECONOMIES COMPLEMENTAIRES RECOVER AND ADAPT DE 200M€ à 250M€ EN 2020
OBJECTIF D’UN RETOUR DES PERFORMANCES OPERATIONNELLES A UN NIVEAU EQUIVALENT A 2019 AU QUATRIEME TRIMESTRE1
- CHIFFRE D’AFFAIRES : 12 412 M€ VS 13 324 M€ AU S1 2019
-912 M€ DE CA AU S1 2020 VS 2019, MAIS -88 M€ EN JUIN 2020
- EBITDA : 1 599 M€ VS 2 002 M€ AU S1 2019
-403 M€ D’EBITDA AU S1 2020 VS 2019, MAIS -27 M€ EN JUIN
- 131 M€ D’ECONOMIES AU TITRE DU PLAN D’EFFICACITE ET 120 M€ POUR LE PLAN D’ECONOMIES COMPLEMENTAIRES RECOVER AND ADAPT
- EBIT COURANT : 438 M€ VS 857 M€ AU S1 2019
- RESULTAT NET COURANT PART DU GROUPE : 7 M€ VS 352 M€ AU S1 2019
- ENDETTEMENT FINANCIER NET DE 11 850 M€ EN BAISSE DE 628 M€ COMPARE AU 30 JUIN 2019
PARIS–(BUSINESS WIRE)–Regulatory News:
Antoine Frérot, Président-directeur général du Groupe a déclaré : «Face à la crise sanitaire qui a frappé l’ensemble des économies au cours du premier semestre, nous avons réagi vite et fort afin d’en limiter les effets sur Veolia. J’ai lancé dès le début de l’épidémie un plan d’adaptation spécifique afin de réduire les dépenses du Groupe de 200 M€ supplémentaires en 2020, plan dont l’objectif est relevé à 250 M€, et les investissements de l’exercice réduits de 500 M€, tout en préservant tous les investissements de croissance. Malgré la crise, nous avons maintenu nos efforts commerciaux. Ainsi, le Groupe a été en mesure d’amortir le choc et de rebondir très rapidement. Après un mois de mai déjà en amélioration, Veolia a enregistré un très fort rebond de son chiffre d’affaires et de ses résultats en juin. Les taux d’utilisation de nos outils industriels ont retrouvé des niveaux proches du nominal. Les efforts mis en œuvre et les tendances récentes encourageantes nous permettent de viser un retour des performances opérationnelles du Groupe à un niveau comparable à 2019 au quatrième trimestre. Notre objectif est d’aborder ainsi 2021 en ayant effacé les stigmates de cette crise et de poursuivre la mise en œuvre de notre plan stratégique IMPACT 2023 à un rythme soutenu. »
1A change constant et en l’absence d’une deuxième vague de crise sanitaire au deuxième semestre 2020 |
- Chiffre d’affaires de 12 412 M€ au cours du S1 2020 contre 13 324 M€ au cours du S1 2019, soit une repli de 6,1 % à change constant (-6,8% en courant) et -5,6% à périmètre et change constants.
Le Groupe Veolia a réalisé un bon début d’exercice jusqu’au début de la crise du COVID courant mars et la mise en place d’un confinement dans de nombreuses géographies.
A périmètre et change constants, le T1 était quasi-stable, à -0,5%. Le T2 a enregistré un repli de 10,8%, avec une amélioration de la tendance en mai, renforcée en juin. Le chiffre d’affaires du mois de juin est ainsi ressorti en repli de -2,7%.
Les variations des changes ont eu un impact de -106 M€ sur le chiffre d’affaires du semestre.
L’effet périmètre est négatif de 65 M€, principalement sous l’effet de la cession de l’activité de réseaux de chaleur et de froid aux Etats-Unis, en décembre 2019.
Les variations des prix des énergies ont eu un effet positif de 25 M€ sur le chiffre d’affaires et les matières recyclées ont pesé à hauteur de 98M€, sous l’effet de la baisse de nos prix de vente moyens des papiers recyclés de 34% sur un an glissant. Le climat a eu un effet quasi-neutre, à +2 M€.
L’effet volumes et commerce a été négatif de 813 M€, soit un effet de -6,1% sur le chiffre d’affaire du Groupe, pénalisé par le quasi-arrêt de très nombreuses économies dans le monde.
Les prix sont restés favorablement orientés, avec un effet positif de 143 M€ au niveau du Groupe, soit un effet de +1,1% sur le chiffre d’affaires.
A change constant, les variations enregistrées au cours du semestre ressortent comme suit :
- En France, l’activité est en retrait de -9,7%. Le chiffre d’affaires de l’Eau est en décroissance de -6,4%, sous l’effet de l’arrêt temporaire des travaux qui a induit une baisse d’un tiers de cette activité sur le semestre, avec une hausse des tarifs de +1,5% et des volumes stables. Les Déchets affichent un repli de -13,4% avec des volumes en baisse de -18%, principalement sur le segment Commercial et Industriel et des prix en hausse de +1.8%. La collecte de déchets industriels est en repli de 17% contre 6% dans le municipal, les centres d’enfouissement en baisse de 15%, tandis que les volumes incinérés ont crû de +4%. L’activité a fortement rebondi en juin pour atteindre des niveaux d’activité très proches de ceux enregistrés avant la crise sanitaire.
- L’Europe hors France est en baisse de -2,5%. L’Europe Centrale et Orientale progresse de +0,7% avec une hausse des tarifs dans l’Energie et l’Eau. La zone Royaume-Uni/Irlande est en retrait de -5,8% avec une activité sur le segment commercial et industriel en forte baisse, une activité de collecte municipale qui a mieux résisté, les PFIs qui n’ont pas été impactés (disponibilité de 96%) et les centres d’enfouissement en repli de 8% sur le semestre. L’Allemagne a bien résisté, avec un repli de seulement -1,9% grâce à des volumes en hausse qui ont en grande partie compensé l’effet défavorable de la baisse du prix des papiers recyclés. La Scandinavie et les Pays-Bas ont souffert du faible niveau d’activité industrielle et de la baisse des prix des matières recyclées. La zone Italie-Espagne-Portugal a été stable (+0,4%) avec notamment une activité soutenue dans les services énergétiques aux hôpitaux en Italie.
- Le Reste du monde enregistre un repli de -3,7% mais de seulement -1,1% à périmètre et change constants. L’Asie demeure en croissance, à +4,7% grâce à un fort rebond dans les déchets dangereux au cours du deuxième trimestre qui a permis à la Chine de limiter son repli à -1,6% et de bonnes performances au Japon (+8,8%), à Hong Kong (+51% grâce notamment à une acquisition dans les Services Energétiques) et à la stabilité de Taïwan. L’Amérique Latine est en croissance de +5,8%, portée par ses activités municipales. L’Amérique du Nord est en légère baisse à périmètre et change constants (-1.6%). L’activité Déchets dangereux a bien résisté. En données publiées le chiffre d’affaires est en repli du fait de la cession de l’activité réseaux de chaleur, fin 2019. La zone Pacifique a également bien résisté, avec un chiffre d’affaires quasi-stable (-0,5%). L’Afrique et le Moyen-Orient sont en légère baisse de -1.0%, la baisse de l’activité au Maroc (-7,1%) est compensée par un effet périmètre dans le Déchet en Afrique du Sud.
- Les activités mondiales ont enregistré un repli de 12,5%. Les déchets toxiques en Europe continentale ont baissé de -12,8%, avec un creux en mars et avril avant de revenir à plus de 90% d’utilisation des capacités en juin. La Construction est en baisse de -9,6% sous l’effet de la baisse du chiffre d’affaires de la SADE de -18,3%, les chantiers ayant été quasiment tous stoppés entre mi-mars et mi-mai, avant de revenir à près de 100% en juin. Veolia Water Technologies a affiché un chiffre d’affaires stable, porté par les usines de dessalement en cours de construction au Moyen-Orient. Les activités de services industriels et d’énergie se sont repliées de 25% et se redressent progressivement.
Par activité, à change constant, dans l’Eau, le chiffre d’affaires de l’activité Exploitation est en retrait de -2,7% sous les effets combinés de volumes stables, d’un effet prix de +0,6% et de l’arrêt temporaire de nombreux chantiers de construction. L’activité Technologie et Construction est en repli de -9,6%, avec la SADE en baisse de 18,3% et VWT quasi-stable (-1,2%). Les Déchets sont en décroissance de -6,2%, avec des volumes en repli de 8,4% et des prix toujours bien orientés, en hausse de +2,2% et un effet variation des prix des recyclats de -1,9%. L’Energie est en repli de -8,7% mais de -3,4% à périmètre et change constants, l’effet périmètre étant fortement négatif du fait de la cession des réseaux de chaleur aux Etats-Unis (impact de -5,9% sur le chiffre d’affaires). L’effet climat est nul (-0.1%) et les prix des énergies en hausse ont généré un effet prix de +1%.
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EBITDA de 1 599 M€ contre 2 002 M€ au S1 2019 (-17,3% à périmètre et change constants).
- Les variations de change ont eu un impact négatif de -19 M€ soit -0,9% et les effets périmètre un effet défavorable de -37 M€ (-1,9%).
- L’EBITDA a été pénalisé au cours du premier semestre par un effet volumes de -431 M€ incluant l’effet de la crise sanitaire, partiellement compensé par les mesures d’économies supplémentaires initiées fin mars, un effet favorable du prix des énergies de 47 M€ qui a plus que compensé l’effet négatif de la baisse du prix des papiers recyclés (-22 M€), un pincement prix de -69 M€ et des économies au titre du plan d’efficacité de 131 M€, en avance sur l’objectif de 250 M€ en 2020. Le plan spécifique d’économies mis en œuvre pour compenser autant que possible les effets négatifs de la crise sanitaire a généré 120 M€ d’économies au cours du premier semestre. L’objectif initial de 200 M€ a par ailleurs été relevé à 250 M€ pour l’ensemble de l’exercice 2020. La somme des économies réalisées en 2020 atteindrait ainsi plus de 500 M€.
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EBIT Courant de 438 M€ contre 857 M€ au S1 2019, en retrait de 43,1 % à périmètre et change constants.
- La variation des changes a pesé à hauteur de -8 M€ sur l’EBIT courant.
- La variation de l’EBIT courant est essentiellement le reflet de la baisse de l’EBITDA. Les dotations aux amortissements (y compris remboursements des actifs financiers opérationnels) à 1 054 M€ sont en légère baisse (-19 M€). Le poste provisions, ajustements de valeurs et plus-values industrielles passe de +11M€ à -16 M€ avec notamment une augmentation des provisions d’assurance.. La contribution du résultat net courant des co-entreprises et entreprises associées est ramenée de 56 M€ à 40 M€ sous l’effet de la moindre contribution des joint-ventures chinoises durant la crise sanitaire.
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Résultat net courant part du Groupe de 7 M€ contre 352 M€ au S1 2019.
- Le coût de l’endettement financier net est en baisse, à -216 M€ contre -222 M€ au S1 2019.
- Les autres revenus et charges financiers courants ressortent à -84 M€ contre -91 M€ au S1 2019..
- Le solde des plus-values de cessions financières nettes est à 0 au S1 2020 contre +18 M€ au S1 2019.
- L’impôt est en baisse, à -64 M€ contre -121 M€ au S1 2019.
- Les minoritaires ressortent à -67 M€ contre -89 M€ au S1 2019.
- Ainsi, au total, le résultat net courant part du Groupe ressort à 7 M€.
- Le résultat net part du Groupe s’établit à -138 M€, avec notamment 33 M€ de coûts spécifiques liés à la crise sanitaire. Les charges de restructuration s’élèvent à 23 M€, et des dépréciations non courantes en Amérique Latine et au Maroc notamment ont été constatées pour un montant de 74 M€.
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Endettement Financier Net en amélioration de 628 M€, à 11 850 M€ au 30 juin 2020.
- Le Free Cash Flow se détériore légèrement, de 42 M€, à -515 M€
- Le BFR est en amélioration de 225 M€.
- Les investissements industriels nets sont en repli de 10 %, à 873 M€, tout en préservant les investissements de croissance
- La situation de cash est particulièrement solide, avec 7,9 Mds€ de cash au 30 juin 2020, auquel s’ajoutent 4,2 Mds€ de lignes de crédit dont aucune n’est utilisée, soit une liquidité totale de 12,1 Mds€
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- Perspectives 2020(1)
- Les objectifs 2020 initialement annoncés en début d’année ont été suspendus du fait de la crise sanitaire.
- Prenant en compte l’amélioration progressive de nos activités depuis la fin du confinement, notre objectif est un retour des performances opérationnelles à un niveau équivalent à 2019 au T4 2020 et de démarrer l’exercice 2021 en ayant effacé les stigmates de la crise sanitaire.
- Les choix proposés dans le programme stratégique IMPACT 2023 restent valides. Du fait de la crise sanitaire, leur mise en œuvre est retardée et le déroulement du plan adapté.
(1) |
A change constant (base fin 2019) et en l’absence d’une deuxième vague de crise sanitaire au deuxième semestre 2020 |
Le groupe Veolia est la référence mondiale de la gestion optimisée des ressources. Présent sur les cinq continents avec près de 179 000 salariés, le Groupe conçoit et déploie des solutions pour la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie, qui participent au développement durable des villes et des industries. Au travers de ses trois activités complémentaires, Veolia contribue à développer l’accès aux ressources, à préserver les ressources disponibles et à les renouveler.
En 2019, le groupe Veolia a servi 98 millions d’habitants en eau potable et 67 millions en assainissement, produit près de 45 millions de mégawattheures et valorisé 50 millions de tonnes de déchets. Veolia Environnement (Paris Euronext : VIE) a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires consolidé de 27,189 milliards d’euros. www.veolia.com
Avertissement important
Les évolutions de la crise sanitaire étant difficiles à estimer, nous attirons votre attention sur les « déclarations prospectives » pouvant figurer dans ce communiqué et se rapportant aux incidences de cette crise qui peuvent affecter la performance future de la Société.
Veolia Environnement est une société cotée à Euronext Paris et le présent communiqué de presse contient des « déclarations prospectives » (forward-looking statements) au sens des dispositions du U.S. Private Securities Litigation Reform Act de 1995. Ces déclarations ne sont pas des garanties quant à la performance future de la Société. Les résultats effectifs peuvent être très différents des déclarations prospectives en raison d’un certain nombre de risques et d’incertitudes, dont la plupart sont hors de notre contrôle, et notamment : les risques liés au développement des activités de Veolia Environnement dans des secteurs très concurrentiels qui nécessitent d’importantes ressources humaines et financières, le risque que des changements dans le prix de l’énergie et le niveau des taxes puissent réduire les bénéfices de Veolia Environnement, le risque que les autorités publiques puissent résilier ou modifier certains des contrats conclus avec Veolia Environnement, le risque que les acquisitions ne produisent pas les bénéfices que Veolia Environnement espère réaliser, les risques liés aux termes et conditions figurant habituellement dans les accords de cession, le risque que le respect des lois environnementales puisse devenir encore plus coûteux à l’avenir, le risque que des fluctuations des taux de change aient une influence négative sur la situation financière de Veolia Environnement telle que reflétée dans ses états financiers avec pour résultat une baisse du cours des actions de Veolia Environnement, le risque que Veolia Environnement puisse voir sa responsabilité environnementale engagée en raison de ses activités passée, présentes et futures, de même que les autres risques décrits dans les documents déposés par Veolia Environnement auprès de l’Autorités des Marchés Financiers. Veolia Environnement n’a pas l’obligation ni ne prend l’engagement de mettre à jour ou réviser les déclarations prospectives. Les investisseurs et les détenteurs de valeurs mobilières peuvent obtenir gratuitement auprès de Veolia Environnement (www.veolia.com) copie des documents déposés par Veolia Environnement auprès de l’Autorités des Marchés Financiers.
Ce communiqué de presse contient des indicateurs non strictement comptables (« non GAAP »). Ces indicateurs non GAAP pourraient être définis différemment des indicateurs similaires publiés par d’autres groupes, et ne doivent pas se substituer aux indicateurs préparés en conformité avec les normes IFRS.
Informations financières au 30 juin 2020
A] Contexte général et crise sanitaire liée au COVID 19
La crise sanitaire à laquelle le monde fait face depuis plusieurs mois a conduit le Groupe à se mobiliser afin d’assurer la continuité de ses services tout en protégeant la santé de ses salariés, ses deux priorités absolues :
- mise en place de plans de continuité d’activités, déclinés par pays, qui visent en priorité à produire et livrer de l’eau potable et assurer l’assainissement des eaux usées ;
- maintien des activités du traitement des déchets, en particulier la collecte des déchets et les installations de traitement des déchets ;
- maintien des activités de gestion énergétique, sur ses réseaux de chaleur et pour les sites industriels et tertiaires qui continuent de fonctionner.
Au quotidien, l’engagement, le courage et la mobilisation exemplaires des équipes, permettent ainsi chaque jour sur le terrain de fournir les services essentiels aux populations.
Jusqu’à mi-mars, les activités du Groupe en dehors de l’Asie n’ont pas été affectées par la crise sanitaire.
A compter de cette date, la mise en place des mesures de confinement par les Etats, consécutives à l’extension de l’épidémie, s’est traduite par un impact plus ou moins sensible sur les activités de Veolia : après un point bas atteint au début du deuxième trimestre, la reprise progressive des activités s’est confirmée en juin avec un fort rebond dans la plupart des activités et géographies où le Groupe opère.
Dans ce contexte, le Groupe a annoncé le 1er avril 2020 suspendre ses objectifs financiers 2020 tout en lançant un plan « Recover and Adapt » visant à réduire autant que possible l’effet négatif de la crise sanitaire sur ses résultats en 2020, ainsi qu’un programme de réduction de ses investissements industriels :
- La mise en œuvre d’un nouveau plan d’économies de coûts de 200 millions d’euros porté par la suite à 250 millions d’euros. Plusieurs axes de travail autour de la réduction des dépenses discrétionnaires non engagées sont en cours comme (i) la réduction des frais généraux, (ii) les achats intégrant la sous-traitance (iii) les coûts de maintenance en optimisant et en décalant ce qui peut l’être (iv) les efforts sur les charges de personnel par le recours au chômage partiel et la diminution de l’intérim par exemple ; Ce nouveau plan d’économies vient en complément du programme d’efficacité annuel de 250 millions d’euros.
- le programme d’investissements de 2020 réduit de 500 millions d’euros, soumis à une sélectivité accrue, tout en préparant le Groupe au rebond post-crise ; ainsi le programme d’investissement passerait de 2,5 milliards d’euros à 2,0 milliards d’euros représentant une baisse de 20% : décalage ou annulation des investissements de maintenance lorsque cela est possible tout en privilégiant dans la mesure du possible le maintien des investissements discrétionnaires ;
- Enfin le développement de nouvelles offres commerciales telles que la désinfection, le traitement des déchets médicaux, les offres digitales ou la qualité de l’air.
En complément de ce plan, le Groupe participe également aux plans de relance et se prépare à toutes éventualités (incluant une 2eme vague localisée à certaines géographies si ce scénario se concrétise). Depuis mi-mai, deux priorités supplémentaires ont été fixées: la première étant de permettre d’accueillir le maximum de salarié sur leur lieu de travail de façon compatible avec le règles sanitaires et la seconde étant de retrouver un niveau d’activité normal pour les secteurs ayant été arrêtés ou ayant fonctionnés de façon réduite comme les travaux, la maintenance industrielle et tertiaire ou la maintenance assainissement.
La quasi-totalité des usines du Groupe ou des activités du Groupe ont fonctionné au plus fort de la crise sanitaire avec des variations de volumes qui diffèrent selon les métiers :
- Les services essentiels municipaux tels que l’eau potable, l’eau usée, la collecte et le traitement des déchets municipaux et le chauffage urbain ainsi que les services énergétiques dans les hôpitaux ont été peu impactés avec une baisse de leurs volumes habituels ;
- Les activités de déchets dangereux sont modérément impactées avec notamment en Europe un taux d’utilisation élevé de nos incinérateurs ;
- En revanche, l’activité de déchets industriels et commerciaux en fort repli en avril du fait de la fermeture obligatoire de très nombreuses entreprises et centres d’activités tertiaires comme les centres commerciaux a connu un rebond dès la fin des périodes de dé-confinement décidée par les différents états. Les services sur sites industriels et aux bâtiments sont également pénalisés quand ces sites sont fermés.
- Enfin, les activités de travaux en France, à l’arrêt sur mars et avril, et ralenties hors de France selon un degré variable en fonction des géographies, ont repris progressivement leur niveau d’activité et atteint leur niveau normal d’activité en juin.
Ainsi au cours du deuxième trimestre, le chiffre d’affaires du Groupe a été réduit globalement de -11% versus le deuxième trimestre 2019 avec une forte baisse en France (-16,1%) et dans les Activités Mondiales (-20,8%) et une meilleure résistance en Europe hors France (-6,7%) et dans le Reste du Monde (-5,7%), nos activités dans les déchets industriels et commerciaux ainsi que les travaux ayant été très impactées. L’activité du mois de Juin 2020 a vu un fort rebond avec un chiffre d’affaires représentant environ 96% du chiffre d’affaires du mois de Juin 2019.
Au global du premier semestre, l’activité est marquée par les impacts de la crise sanitaire sur les opérations du Groupe, notamment en Chine dès janvier, puis en Europe et dans les autres géographies comme l’Amérique Latine à partir de la seconde moitié de Mars, graduellement et en fonction des évolutions locales de la pandémie. La performance sur le premier semestre confirme le caractère résilient de nos activités avec un impact plus prononcé sur les activités déchets industriels et Travaux et une reprise forte depuis fin mai / début juin.
Dans ce contexte, le premier semestre 2020 est marqué par :
- Un chiffre d’affaires à 12 412 millions d’euros en variation de -6,1% à change constant et de -5,6 % à change et périmètre constants avec un second trimestre en évolution de -11% à change constant versus -1,3% au premier trimestre.
- Un EBITDA de 1 599 millions d’euros en variation de -19,2% à change constant et de -17,3% à périmètre et change constants avec un second trimestre en évolution de -33,9% à change constant versus -5,3% au premier trimestre.
- Des mesures d’adaptation à la crise sanitaire d’un montant de 120 millions d’économies à fin juin 2020.
- Un EBIT courant de 438 millions d’euros, en variation de -48,0% à change constant et de -43,1% à périmètre et change constant avec un second trimestre en évolution de -86,9% à change constant versus -18,0% au premier trimestre.
- Un résultat net courant part du Groupe de 7 millions d’euros en variation de -97,7% à change constant ; retraité des variations de plus-values financières, le résultat est en variation de -98,3% en courant et de -85,5% à change et périmètre constants avec le second trimestre en évolution de -178,2% à change constant versus -36,3% au premier trimestre.
- un Free Cash Flow net résilient face à la crise de -515 millions d’euros (versus -473 millions d’euros au 30 juin 2019). La baisse de l’EBITDA ayant été compensée par des investissements industriels nets en baisse de 96 millions d’euros (réduction de 500 millions d’euros d’investissements industriels attendus sur l’exercice 2020 vs 2019) et par une variation du besoin en fonds de roulement opérationnel plus favorable à -683 millions d’euros contre -908 millions d’euros au premier semestre 2019.
- Un endettement financier net de 11 850 millions d’euros contre 12 478 millions d’euros au 30 juin 2019.
Point sur la liquidité du Groupe
Face à une crise sans précédent, Veolia a immédiatement placé le suivi de la liquidité comme une priorité. Cela se traduit par un suivi quotidien de l’évolution du cash et des prévisions hebdomadaires par Business Unit sur un horizon de cinq semaines, un suivi du fonctionnement des back offices Finance (facturation, recouvrement, paiements, fournisseurs), et un point quotidien sur la situation des marchés financiers au niveau Groupe.
Le Groupe mène ainsi une politique de financement prudente et résiliente, le cash centralisé est placé essentiellement dans des actifs monétaires liquides (OPCVM monétaires ou dépôts bancaires liquides).
Contacts
Relations Presse Groupe
Laurent Obadia
Sandrine Guendoul
Tél : + 33 (0)1 85 57 42 16
sandrine.guendoul@veolia.com
Relations Investisseurs & Analystes
Ronald Wasylec – Ariane de Lamaze
Tél. : + 33 (0)1 85 57 84 76 / 84 80