TORONTO–(BUSINESS WIRE)–Le Syndicat des Métallos affirme que les chefs d’accusation portés contre un employeur du Nouveau-Brunswick, en vertu de la loi Westray, auraient dû être appliqués depuis longtemps, mais qu’ils constituent toutefois un avertissement pour les autres employeurs qui estiment ne pas pouvoir être poursuivis pénalement en cas de décès ou d’accidents du travail.
« Cette accusation de négligence criminelle causant la mort marque une étape importante pour les provinces maritimes, où 26 décès en Nouvelle-Écosse ont finalement abouti à des modifications au Code criminel, connues sous le nom de « loi Westray » », a déclaré Ken Neumann, directeur national des Métallos.
« Notre syndicat s’est battu dans tout le Canada pour que cette loi, après avoir exercé d’intenses pressions pour obtenir son adoption il y a 16 ans, soit appliquée comme il se doit », a fait valoir Ken Neumann.
« La loi Westray porte sur la responsabilité, mais son application doit aboutir à la prévention », a ajouté Marty Warren, directeur des Métallos pour l’Ontario et le Canada atlantique. « Tant que les employeurs estimeront pouvoir s’en tirer en payant des amendes imposées par une législation moins stricte, comme celles des lois sur la santé et la sécurité au travail, alors les décès de travailleurs continueront à représenter le prix à payer pour exercer ces activités. C’est une honte morale et éthique, et un échec des autorités chargées de l’application de la loi ».
La couverture médiatique des accusations portées contre Springhill Construction Ltd. et son ancien superviseur, Jason King, n’a livré que peu d’informations sur la mort de Michael Anthony Henderson, âgé de 18 ans, à l’usine de traitement des eaux usées de Fredericton, le 16 août 2018.
Aucune enquête n’a été menée et tout ce que l’on sait, c’est qu’une équipe de construction installait un clarificateur secondaire (un bassin de décantation où sont retenus les déchets liquides). L’entreprise avait déjà été accusée, en vertu de la loi sur la santé et la sécurité au travail, de ne pas avoir assuré la sécurité des travailleurs sur le site.
« Nous saluons la Force policière de Fredericton pour son enquête criminelle », a affirmé Ken Neumann.
« Nous espérons que ces preuves garantiront des poursuites judiciaires et des condamnations et serviront d’exemple dans tout le Canada », a soutenu Marty Warren.
Pour des renseignements plus détaillés sur la campagne des Métallos « Mettons fin au carnage, appliquons la loi », veuillez visiter le site www.appliquezlaloi.ca.
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Contacts
Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos, 416 544-5951
Marty Warren, directeur du Syndicat des Métallos pour l’Ontario et le Canada atlantique, 416 243-8792
Bob Gallagher, service des communications du Syndicat des Métallos, 416 544-5966, 416 434-2221, bgallagher@usw.ca