TORONTO–(BUSINESS WIRE)–Marty Warren, directeur du Syndicat des Métallos pour l’Ontario, affirme que l’absence de réponse de la part du ministère du Travail à une demande de clarification quant à la défense des droits des travailleurs durant la pandémie est honteuse.
«Nous avions demandé une réponse pour le 28 avril, le Jour de deuil national en mémoire des personnes décédées ou blessées, et maintenant ceux infectées, au travail. Mais nous n’avons rien reçu», a déclaré Marty Warren, le responsable élu de milliers de travailleurs ontariens de tous les secteurs économiques, publics et privés.
«Au lieu de cela, les médias ont dévoilé que le droit des travailleurs à refuser des conditions de travail dangereuses est rejeté par le ministère du Travail au motif que les revendications des travailleurs ne satisfont pas aux critères ministériels. Le droit de refuser des conditions de travail dangereuses est bien un droit, pas une requête devant être approuvée ou rejetée par un service gouvernemental ou un comité spécial constitué d’avocats et de directeurs», a-t-il ajouté.
«Nos membres sont morts et ont fait grève pour obtenir le droit de refuser des conditions de travail dangereuses il y a près de 50 ans. Un monument érigé à Elliot Lake leur rend hommage. Aujourd’hui, la mémoire de cette victoire durement gagnée dans les années 1970 est balayée à un moment où ce droit est plus important que jamais. Certains travailleurs sont considérés comme essentiels. Mais aucun ne doit être sacrificiel.»
Marty Warren a indiqué au ministre du Travail, Monte McNaughton, et au directeur général de la prévention de la province, Ronald Kelusky, que le nombre écrasant de rapports de terrain des inspecteurs montre que les enquêtes sur les environnements de travail ne sont pas menées sur place, mais sont plutôt effectuées par téléphone ou par vidéo. Il semblerait que les processus internes de conditions de travail gérés par les employeurs et le syndicat suffisent, sans qu’aucun ordre ne soit émis, ni aucune mesure exécutoire du ministère ne soit nécessaire.
«Si un lieu de travail est considéré trop dangereux pour qu’un inspecteur se rende sur place et faire son travail, comment peut-on demander aux travailleurs de le faire?», s’est demandé Marty Warren. «Le ministère du Travail est habituellement le dernier rempart pour les travailleurs qui ne peuvent obtenir gain de cause par le biais d’un comité mixte sur la santé et la sécurité.»
Selon Marty Warren, il semble que le ministère du Travail et son comité d’avocats et de directeurs aient demandé aux inspecteurs ministériels d’arrêter d’émettre des ordres.
«Cette pandémie a révélé de graves lacunes dans un système qui est en train d’être manipulé pour nier les droits des travailleurs, au lieu de les défendre», a souligné M. Warren. «Laissez les inspecteurs faire leur travail!»
Contacts
Marty Warren, directeur du District 6 du Syndicat des Métallos, 416 243-8792
Sylvia Boyce, coordinatrice Santé et Sécurité pour le District 6 du Syndicat des Métallos, sboyce@usw.ca, 905 741-9830
Bob Gallagher, communications du Syndicat des Métallos, 416 434-2221, bgallagher@usw.ca