Les nouvelles données d’un réseau d’investisseurs représentant des actifs de quelque 25 trillions de dollars indiquent que les engagements climatiques de grandes marques de l’industrie alimentaire, dont McDonald’s et Nestlé, sont minés par les carences de leurs fournisseurs
- Indice Coller FAIRR des producteurs de protéines : de nouvelles données publiées dans le cadre de la seule évaluation mondiale complète de la durabilité des grands producteurs de viande, de poisson et de produits laitiers.
- 86 % des principaux fournisseurs de viande et de produits laitiers négligent de déclarer ou d’établir des cibles significatives de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Ils sapent ainsi les engagements climatiques de grandes marques telles que McDonald’s et Nestlé.
- 73 % des entreprises de protéines animales sont classées « à risque élevé » selon des critères liés à la pandémie pour ne pas avoir réussi à prévenir de futures maladies zoonotiques comme la COVID-19.
Londres–(BUSINESS WIRE)–De nouvelles données du réputé Indice Coller FAIRR des producteurs de protéines, rendues publiques aujourd’hui, révèlent que les plus grands producteurs mondiaux de viande, de poisson et de produits laitiers minent les efforts mondiaux visant à contrôler à la fois les changements climatiques et la propagation de maladies zoonotiques telles que la COVID-19.
L’indice Coller FAIRR évalue les 60 producteurs de protéines animales cotés en bourse, dont la capitalisation totale est de 338 milliards de dollars, fournisseurs de hamburgers, de pépites et de plats préparés qu’on trouve sur nos tables et dans les rayons des supermarchés. Les entreprises sont classées selon dix critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), dont les émissions de GES, la déforestation, l’usage d’antibiotiques, les conditions de travail et l’investissement dans des protéines alternatives. Les résultats sont présentés dans un outil numérique interactif afin d’aider les investisseurs à intégrer les données ESG et à évaluer les performances de l’entreprise.
Le géant norvégien de la pisciculture Mowi, la société canadienne de protéines emballées Maple Leaf Foods et l’entreprise d’aquaculture Bakkafrost occupent respectivement les trois premiers rangs de l’indice en 2020 et les seules sociétés à être classées « à faible risque » pour les investisseurs. Par ailleurs, quatre des cinq entreprises les moins performantes sont asiatiques. (Voir le tableau complet du classement dans les Notes à l’éditeur.)
Les engagements climatiques minés
De nombreuses marques de produits alimentaires ont récemment pris des engagements fermes envers le climat. McDonald’s s’est engagé à réduire ses émissions de 31 % d’ici 2030 et Nestlé à ne plus produire aucune émission nette d’ici 2050. Cependant, l’indice FAIRR révèle que ces entreprises recourent couramment à des fournisseurs comme Fujian Sunner (Chine), Seaboard Corporation (États-Unis) et Cherkizovo Group (Russie) qui obtiennent un score de 1 % ou moins selon les critères GES de FAIRR, ce qui signifie qu’ils ne déclarent aucune de leurs émissions de GES ou n’ont pas d’objectifs publics de réduction. En fait, trois sociétés sur quatre (78 %) parmi les 60 inscrites à l’indice ne déclarent pas toutes leurs émissions de GES et/ou n’ont pas d’objectifs significatifs de réduction (Champs 1, 2 et 3), cette proportion atteignant 86 % pour les seuls fournisseurs de viande et de produits laitiers (c’est-à-dire à l’exclusion des pisciculteurs). En outre, 35 % des sociétés inscrites à l’indice ont signalé une augmentation de leurs émissions par rapport à l’année précédente. Les résultats annoncés aujourd’hui suggèrent que les engagements climatiques des principales marques de grande distribution sont gravement compromis par l’incapacité de la chaîne d’approvisionnement en protéines animales à agir contre les changements climatiques.
Il y a cependant des signes de progrès. Le quart (15) des sociétés inscrites fournissent aujourd’hui un portrait complet de leur impact sur le climat en divulguant les émissions de champ 1, 2 et – ce qui est crucial – de champ 3 (ce qui peut comprendre, par exemple, les émissions de méthane provenant de l’alimentation du bétail). Sept entreprises se sont aussi engagées à des réductions d’émissions selon des objectifs fondés sur la science (OFS). (Bien qu’il soit intéressant de noter que dans d’autres secteurs à fortes émissions comme l’automobile, les services publics d’électricité et l’exploitation minière, beaucoup d’entreprises – 30, 39 et 15 respectivement – se sont engagées en fonction d’OFS.)
Le risque accru de nouvelles pandémies
Dans le cadre de son indice phare, FAIRR a aussi produit un « Classement des risques de pandémie » fondé sur sept éléments des critères de l’indice considérés comme vitaux pour prévenir de futures pandémies zoonotiques, dont la sécurité des travailleurs, la sécurité alimentaire, le bien-être animal et la gestion des antibiotiques. L’indice de cette année a révélé que 44 (73 %) des 60 sociétés inscrites à l’indice sont classées comme « à risque élevé » selon ces « critères de pandémie » et n’en font donc pas assez pour éviter l’éclosion et la propagation d’une future pandémie.
Il a été clair, tout au long de la crise de la COVID, que pour de nombreuses entreprises, les politiques, les normes et les engagements envers la sécurité des travailleurs ne sont pas allés assez loin pour protéger efficacement les travailleurs et atténuer la perturbation de la chaîne d’approvisionnement. Pour lutter sur ce front, FAIRR annonce le lancement d’un engagement autonome avec huit producteurs mondiaux de viande inscrits à l’indice, dont des entreprises des États-Unis, du Royaume-Uni, du Brésil, de la Chine et du Japon qui avaient toutes connu une perturbation de leurs activités. Par exemple, l’entreprise Tyson Foods a vu cette année plus de 8 % de sa main-d’œuvre américaine infectée par la COVID-19 et connu treize « controverses » différentes reliées à la COVID.
Les investisseurs s’inquiètent également du fait que 42 entreprises (70 %) se sont classées à risque élevé pour la gestion des antibiotiques, ce que de nombreux investisseurs considèrent comme un indicateur de la capacité d’une entreprise de protéines animales à gérer le risque de pandémie. Une seule entreprise inscrite à l’indice évalue le risque de résistance de sa main-d’œuvre aux antimicrobiens (soit 2 % des 57 entreprises qui utilisent des antibiotiques). La résistance généralisée aux antibiotiques a été citée par l’Organisation mondiale de la santé comme l’une des prochaines grandes menaces mondiales à la santé humaine.
Jeremy Coller, fondateur du réseau FAIRR, avec 25 billions de dollars sous actif, et directeur des investissements de Coller Capital a déclaré :
« Si l’agriculture animale mondiale était un pays, elle serait le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre. Les données de FAIRR indiquent que trois des quatre géants mondiaux de l’industrie des viandes et des produits laitiers dissimulent l’ampleur réelle de leurs émissions climatiques ou refusent d’établir des cibles complètes afin de les réduire. L’agriculture industrielle mine à la fois les ambitions climatiques des grandes marques et la viabilité des Accords de Paris. »
« La pandémie de COVID a poussé à un seuil critique les producteurs de viande et de produits laitiers qui étaient déjà sous pression, alors que beaucoup d’investisseurs sont en train de perdre leur intérêt pour ce secteur, à que moins des normes de durabilité soient mises en place. »
Voici d’autres résultats provenant d’entreprises inscrites à l’indice :
- Protéines alternatives : Fait encourageant, une hausse de 46 % cette année du nombre de sociétés respectant les meilleures pratiques en matière de protéines alternatives. En 2020, 22 entreprises ont amélioré leur dossier à ce chapitre, contre 15 l’an dernier et 5 en 2018. L’entreprise canadienne Maple Leaf est la seule entreprise à avoir enregistré un score de 100 % dans cette catégorie et s’est fixé comme objectif d’atteindre 3 milliards de dollars de ventes de protéines végétales d’ici 2029.
- Antibiotiques : 70 %, soit 42 entreprises, se classent « à risque élevé » pour la gestion des antibiotiques. Même s’il est encourageant que quatre entreprises aient commencé cette année à divulguer des données sur les antibiotiques, toutes les entreprises bovines ou laitières inscrites à l’indice sont à risque élevé et ne divulguent pas d’informations sur leur utilisation d’antibiotiques.
- Gestion des déchets : 98 % – soit 49 sur 50 – des entreprises de viande et de produits laitiers se classent à risque élevé et ne discutent pas de paramètres ou d’objectifs quant à la gestion des eaux usées ou d’autres polluants potentiels. Il s’agit du facteur de risque avec le score moyen le plus bas parmi toutes les sociétés inscrites à l’indice.
- Déforestation : 72 % (43) de toutes les entreprises sont classées à risque élevé en matière de déforestation. Seules 2 des 50 entreprises de viande et de produits laitiers (à l’exclusion des pisciculteurs) ont une politique globale pour lutter contre la déforestation ou l’atténuer dans toutes les régions où elles s’approvisionnent en soja. Nordea Asset Management a récemment supprimé la société brésilienne inscrite à l’indice JBS SA de tous ses fonds en raison de sa gestion de la déforestation et d’autres enjeux liés au développement durable.
- Utilisation de l’eau : Cette année, 7 entreprises mènent des évaluations du risque lié à l’utilisation de l’eau dans leurs installations, contre 2 l’an dernier. Cependant, 8 des 50 (16 %) entreprises de viande et de produits laitiers n’ont toujours pas de politique de divulgation sur l’utilisation de l’eau et une majorité d’entre elles ne mesurent ni ne signalent pas les pénuries d’eau.
- Bien-être animal : 41 entreprises (68 %) sont classées à risque élevé en matière de bien-être animal, plus d’entreprises avicoles et d’ovoproduits étant classées ainsi que tout autre producteur de protéines. Seules 8 entreprises figurant à l’indice de cette année se classent à faible risque et beaucoup d’entre elles n’ont toujours pas divulgué leurs paramètres de bien-être animal.
- Gouvernance : Les deux tiers (67 %) des entreprises se classent « à risque élevé » en matière de gouvernance du développement durable, un nouveau facteur de risque intégré à l’indice cette année. Seules deux sociétés sont classées comme à faible risque, soit les sociétés d’aquaculture Bakkafrost et Mowi.
- Conditions de travail : plus de la moitié des entreprises figurant à l’indice (57 %) se classent à risque élevé quant aux conditions de travail. Seulement 28 % (17) des entreprises déclarent avoir des représentants des travailleurs dans leurs comités de santé et de sécurité.
- Sécurité alimentaire : En tant que facteur de risque avec le score moyen le plus élevé, 43 % des sociétés inscrites se classent à risque moyen en matière de sécurité alimentaire. 75 % d’entre elles déclarent que leurs installations ont obtenu la certification reconnue par la Global Food Safety Initiative (GFSI). Cependant, seules huit entreprises déclarent que 100 % des installations sont certifiées GFSI.
Nina Roth, directrice de l’investissement responsable, BMO Gestion mondiale d’actifs
« L’indice démontre que les investisseurs doivent continuer à promouvoir des améliorations à la durabilité environnementale de la part de l’industrie des viandes et des produits laitiers qui, dans son ensemble, n’offre pas des pratiques optimales. Particulièrement en Asie, la majorité des fournisseurs de l’industrie gèrent avec peu de soin les risques associés aux changements climatiques et peinent à prévenir de futures maladies zoonotiques comme la COVID-19. Un changement s’impose pour assurer la confiance des marchés mondiaux.
Nikki Gwilliam-Beeharee, directrice de la recherche ESG, Invesco, a déclaré :
« L’industrie alimentaire est confrontée à des défis sans précédent liés à la fois aux changements climatiques, à la crise de la COVID-19 et à la modification des préférences des consommateurs. Comme investisseurs, nous avons besoin d’informations de qualité et de données précises pour évaluer comment la performance ESG pourrait affecter les entreprises de nos portefeuilles. L’Indice Coller FAIRR représente donc un outil utile qui aide Invesco à demeurer au fait des efforts d’engagement des entreprises. »
Jerry Goh, directeur des investissements chez Aberdeen Standard Investments (Singapour), a déclaré :
« Le secteur des protéines animales présente un immense potentiel de croissance en Asie, mais l’omission de mesurer et de gérer les risques provenant des émissions pour les antibiotiques est susceptible de couper court à l’appétit des investisseurs. Le fait que 9 des 10 pires entreprises à ce chapitre mènent leurs activités en Asie est particulièrement préoccupant. L’industrie mondiale des protéines animales est à la croisée des chemins. D’une part, il y a quelques signes d’amélioration alors que des organisations qui offraient auparavant de piètres performances ont redressé la situation et que nous obtenons des engagements plus fermes de la part d’entreprises alimentaires de champ 3 ainsi que des cibles fondées sur la science. Mais d’autre part, il est clair d’après les données de FAIRR que les industries mondiales de la viande et des produits laitiers – et en particulier les fournisseurs asiatiques – ont encore beaucoup de chemin à faire pour gagner la confiance des marchés et de la société en général dans leur gestion des risques critiques comme les changements climatiques. »
Notes à l’éditeur
Pour plus d’informations ou une demande d’entrevue avec un porte-parole de FAIRR ou des investisseurs, veuillez communiquer avec :
Martine Nadeau
Ping Communication
(514) 238-0568 / martine@pingcommunication.ca
- L’accès à toutes les données est disponible sur demande sur le microsite de l’Indice Coller FAIRR. Le tableau de classement général des résultats est ci-dessous.
- Mesures des investisseurs sur la COVID-19 : Dans le document de FAIRR intitulé « Engagement en matière de conditions de travail », on demande aux investisseurs de communiquer avec huit entreprises pour leur demander de divulguer les mesures qu’elles entendent prendre pour renforcer (1) la gouvernance et (2) la représentation des travailleurs afin de soutenir et de protéger les droits et la sécurité des travailleurs – dont ceux qui œuvrent dans des conditions de vulnérabilité – dans leurs opérations internationales et celles de leurs fournisseurs tout au long de la chaîne de valeur.
-
Méthodologie : toutes les entreprises reçoivent un classement global de « risque faible », « risque moyen », « risque élevé » ou « meilleure pratique », en fonction de leurs résultats obtenus selon dix facteurs de développement durable. Ces facteurs sont : la gouvernance, les émissions de gaz à effet de serre, la déforestation et la perte de biodiversité, la pénurie et l’utilisation de l’eau, les déchets et la pollution, les antibiotiques, le bien-être animal, les conditions de travail, la sécurité alimentaire et les protéines alternatives. Tous les détails de la méthodologie sont disponibles en ligne. Toutes les statistiques sont basées sur des données accessibles au public pour la période de référence allant du 1er janvier 2019 au 31 août 2020. Les évaluations sont basées sur les chiffres de capitalisation boursière en date du 7 août 2020. | Les sept critères utilisés dans le « classement pandémique » sont : la gestion des antibiotiques, la gestion de la déforestation et la perte de biodiversité, les conditions de travail, le bien-être animal, les déchets et la pollution, la sécurité alimentaire et l’investissement dans des protéines alternatives. Un tableau de classement pandémique est disponible sur demande.
* FAIRR a aussi utilisé cette année un outil d’intelligence artificielle pour recueillir des données sur des événements controversés reliés aux entreprises inscrites à l’indice (par exemple, rappel de produits, problèmes de conditions de travail ou alertes juridiques et réglementaires), même si ces renseignements n’affectent pas la performance des entreprises au cours de cette année.
À propos de FAIRR | www.fairr.org
FAIRR est un réseau d’investisseurs collaboratifs établi par la Fondation Jeremy Coller concentrés sur les risques liés à une production animale intensive au sein du système alimentaire mondial. FAIRR aide les investisseurs à exercer leur influence en tant que fiduciaires responsables pour sauvegarder la valeur de leurs portefeuilles d’investissement à long terme dans un monde aux ressources de plus en plus limitées. C’est la troisième année que l’Indice Coller FAIRR des producteurs de protéines est présélectionné par les Principes de l’ONU pour l’investissement responsable en tant que Rapport de recherche ESG de l’année.
Tableau de classement général |
||||||
2020 |
Raison sociale de l’entreprise |
Pays |
Catégorie |
|||
1 |
Mowi ASA |
Norvège |
Risque faible |
|||
2 |
Aliments Maple Leaf Inc |
Canada |
Risque faible |
|||
3 |
Bakkafrost P/F |
Îles Féroé |
Risque faible |
|||
4 |
Marfrig Global Foods SA |
Brésil |
Risque moyen |
|||
5 |
Tyson Foods Inc |
États-Unis |
Risque moyen |
|||
6 |
Grieg Seafood ASA |
Norvège |
Risque moyen |
|||
7 |
Fonterra Co-operative Group Ltd |
Nouvelle-Zélande |
Risque moyen |
|||
8 |
Lerøy Seafood Group ASA |
Norvège |
Risque moyen |
|||
9 |
JBS S.A. |
Brésil |
Risque moyen |
|||
10 |
BRF SA |
Brésil |
Risque moyen |
|||
11 |
Hormel Foods Corp |
États-Unis |
Risque moyen |
|||
12 |
Charoen Pokphand Foods PCL |
Thaïlande |
Risque moyen |
|||
13 |
Cranswick PLC |
Royaume-Uni |
Risque moyen |
|||
14 |
Thai Union Group PCL |
Thaïlande |
Risque moyen |
|||
15 |
Multiexport Foods SA |
Chili |
Risque moyen |
|||
16 |
WH Group Ltd |
Chine |
Risque moyen |
|||
17 |
Grupo Nutresa S.A. |
Colombie |
Risque moyen |
|||
18 |
Salmones Camanchaca SA |
Chili |
Risque moyen |
|||
19 |
Vietnam Dairy Products JSC |
Vietnam |
Risque moyen |
|||
20 |
SalMar ASA |
Norvège |
Risque moyen |
|||
21 |
LDC SA |
France |
Risque moyen |
|||
22 |
China Mengniu Dairy Co Ltd |
Chine |
Risque moyen |
|||
23 |
Bell Food Group AG |
Suisse |
Risque élevé |
|||
24 |
NH Foods Ltd |
Japon |
Risque élevé |
|||
25 |
Tassal Group Ltd |
Australie |
Risque élevé |
|||
26 |
Scandi Standard AB |
Suède |
Risque élevé |
|||
27 |
Inner Mongolia Yili Industrial Group Co Ltd |
Chine |
Risque élevé |
|||
28 |
GFPT PCL |
Thaïlande |
Risque élevé |
|||
29 |
Australian Agricultural Co Ltd |
Australie |
Risque élevé |
|||
30 |
RCL Foods Ltd/South Africa |
Afrique du Sud |
Risque élevé |
|||
31 |
MHP SE |
Ukraine |
Risque élevé |
|||
32 |
Cal-Maine Foods Inc |
États-Unis |
Risque élevé |
|||
33 |
Minerva SA |
Brésil |
Risque élevé |
|||
34 |
Beijing Sanyuan Foods Co Ltd |
Chine |
Risque élevé |
|||
35 |
Nippon Suisan Kaisha Ltd |
Japon |
Risque élevé |
|||
36 |
QAF Ltd |
Singapour |
Risque élevé |
|||
37 |
Almarai Co JSC |
Arabie saoudite |
Risque élevé |
|||
38 |
Maruha Nichiro Corporation |
Japon |
Risque élevé |
|||
39 |
Astral Foods Ltd |
Afrique du Sud |
Risque élevé |
|||
40 |
Japfa Ltd |
Singapour |
Risque élevé |
|||
41 |
Great Wall Enterprise Co Ltd |
Taiwan |
Risque élevé |
|||
42 |
QL Resources Berhad |
Malaisie |
Risque élevé |
|||
43 |
New Hope Liuhe Co Ltd |
Chine |
Risque élevé |
|||
44 |
Industrias Bachoco SAB de CV |
Mexique |
Risque élevé |
|||
45 |
Seaboard Corporation |
États-Unis |
Risque élevé |
|||
46 |
Sanderson Farms Inc |
États-Unis |
Risque élevé |
|||
47 |
Thaifoods Group PCL |
Thaïlande |
Risque élevé |
|||
48 |
San Miguel Food and Beverage Inc |
Philippines |
Risque élevé |
|||
49 |
Cherkizovo Group PJSC |
Russie |
Risque élevé |
|||
50 |
Inghams Group Ltd |
Australie |
Risque élevé |
|||
51 |
China Modern Dairy Holdings Ltd |
Chine |
Risque élevé |
|||
52 |
COFCO Meat Holdings Ltd |
Chine |
Risque élevé |
|||
53 |
Beijing Shunxin Agriculture Co Ltd |
Chine |
Risque élevé |
|||
54 |
Wens Foodstuff Group Co., Ltd. |
Chine |
Risque élevé |
|||
55 |
Prima Meat Packers Ltd |
Japon |
Risque élevé |
|||
56 |
Grupo Bafar SAB de CV |
Mexique |
Risque élevé |
|||
57 |
Muyuan Foodstuff Co Ltd |
Chine |
Risque élevé |
|||
58 |
Venky’s India Ltd |
Inde |
Risque élevé |
|||
59 |
Fujian Sunner Development Co Ltd |
Chine |
Risque élevé |
|||
60 |
Fortune Ng Fung Food Hebei Co Ltd |
Chine |
Risque élevé |
Contacts
Martine Nadeau
Ping Communication
(514) 238-0568 / martine@pingcommunication.ca