MITCHELL, Ontario–(BUSINESS WIRE)–Plus de 150 familles de Mitchell, en Ontario, verront leurs gagne-pains disparaître alors qu’une nouvelle multinationale ferme son activité au Canada pour déplacer les emplois vers l’étranger.
La multinationale allemande Continental AG, qui a fait l’acquisition de l’usine Mitchell l’année dernière seulement, projette de fermer le site l’an prochain et de déplacer, selon certaines sources, la production au Mexique.
Un des principaux employeurs de cette petite communauté du sud-ouest de l’Ontario depuis plus d’un demi-siècle, le site réalise des opérations en recherche et développement et fabrique des produits de contrôle des vibrations pour l’industrie automobile.
«C’est un coup dur. L’usine est ici depuis si longtemps. Elle joue un rôle très important, à la fois pour nos familles et pour la communauté dans son ensemble», affirme Tania Ziltener, présidente de la section locale 719 du Syndicat des Métallos, qui représente les employés syndiqués de l’usine.
Au fil des ans, les travailleurs ont accepté des baisses de salaire pour aider l’entreprise, tout en obtenant des distinctions pour la qualité de la production et pour des performances exceptionnelles en termes de santé et de sécurité. La plupart des employés ont travaillé toute leur carrière dans cette usine, ajoute Tania Ziltener.
«Nous avons fait beaucoup de sacrifices, car nous savions à quel point l’usine est importante pour cette communauté, pas juste pour nous. Et maintenant, elle va fermer ses portes», déclare-t-elle.
«Pour autant que nous le sachions, la majorité des emplois iront au Mexique.»
Continental AG dispose de nombreuses filiales et usines de fabrication au Mexique. Plusieurs sites suppriment les salaires et les conditions de travail grâce aux « syndicats de protection, » tristement célèbres au Mexique, qui sont contrôlés par les employeurs.
«Une fois de plus, le Gouvernement fédéral se tient à l’écart et permet à une multinationale de faire l’acquisition d’une usine de fabrication canadienne, pour ensuite la fermer et déplacer les emplois vers le Mexique», fait valoir Marty Warren, directeur du Syndicat des Métallos pour l’Ontario.
«Ce sont 150 emplois bien payés et contribuant au dynamisme de la communauté qui s’apprêtent à disparaître. Au lieu de pardonner cette attitude irresponsable de la part des multinationales, le gouvernement devrait défendre les travailleurs canadiens et protéger notre secteur manufacturier», ajoute le directeur
Marty Warren met au défi le Gouvernement fédéral et le Gouvernement provincial de prendre des mesures décisives en soutien aux travailleurs de l’usine de Mitchell et d’autres sites manufacturiers.
«Avec la pandémie qui révèle l’incapacité criante du Canada à répondre à nos besoins nationaux en matière de fabrication, nos gouvernements ont l’occasion et l’obligation de défendre les travailleurs canadiens en reconstruisant et en réinvestissant dans ce secteur d’activité», conclut-il.
«Il existe un site manufacturier et de recherche et développement productif à Mitchell, avec des employés qualifiés et primés qui ont besoin d’être soutenus. Le gouvernement va-t-il les aider, ou ne rien faire en attendant en silence que les emplois s’envolent pour le Mexique?»
Contacts
Marty Warren, directeur du Syndicat des Métallos pour l’Ontario, 416 243-8792
Bob Gallagher, communications du Syndicat des Métallos, 416 434-2221, bgallagher@usw.ca