Article Décembre 2018
Voici un article reprenant la situation du café mondiale au 14 décembre ;
http://www.commodafrica.com/14-12-2018-la-chronique-matieres-premieres-agricoles-au-13-decembre-2018
« CAFÉ
Le café Robusta a perdu quelque $ 50 la tonne cette semaine, terminant hier sur le marché à terme de Londres à $ 1 504, parti de $ 1 554 vendredi dernier ; il était alors à son plus bas depuis début octobre, ayant baissé durant sept semaines consécutives. L’Arabica a été mieux loti, faisant du surplace, à $ 1, 041 la livre (lb) hier soir, soit exactement au même prix qu’à la clôture en fin de semaine dernière. Il achevait alors sa cinquième semaine de baisse consécutive.
Un café qui a subi la glissade du real brésilien face au dollar, ce qui accroît les volumes de café sur les marchés mondiaux. En outre, l’industrie est plutôt bien couverte et ne cherche guère à acheter actuellement.
Sur les marchés asiatiques cette semaine, c’est l’hécatombe. La récolte bat maintenant son plein au Vietnam faisant dégringoler les prix intérieurs à leur plus faible prix en trois mois. Dans la province de Dak Lak, dans les Central Highlands, la plus importante région de production du pays, la récolte est achevée à 80% tandis que dans les autres régions, elle est plutôt à mi-parcours. Les agriculteurs ont vendu à 33 500 dongs ($ 1,44) le kilo, les prix les plus faibles depuis fin septembre ; la semaine dernière, ils avaient trouvé preneurs à 34 200-34 300 dongs. A ces niveaux, ils hésitent à vendre. Surtout, ils parlent de réduire leurs utilisations d’intrants, ce qui risque d’impacter la production à venir. Les traders ont proposé le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une décote de $ 80 à $ 85 la tonne sur l’échéance mars à Londres contre $ 40 à $ 65 la semaine dernière. L’écart est de taille.
Pourtant, le président de l’Association vietnamienne du café et du cacao, Luong Van Tu, confirme les prévisions de nombre de traders : la récolte 2018/19 sera inférieure à la précédente (lire nos précédentes chroniques) et plus faible que les estimations initiales, à 1,75 Mt contre 1,85 Mt évoqué précédemment. « Les cerises semblent grosses et juteuses mais nombre d’entre elles n’ont qu’une graine à l’intérieur au lieu de deux. Je pense que les conditions météorologiques un peu plus tôt dans la saison en sont la raison », explique-t-il à Reuters.
Mais rappelons que le département américain de l’Agriculture (USDA) ne partage pas cet avis, ayant le mois dernier révisé à la hausse de 2% ses prévisions tant de production que d’exportation pour la récolte 2018/19 vietnamienne : la récolte est estimée à 30,4 millions de sacs de 60 kg, en équivalent grains verts, et les exports à 25,5 Ms.
Il n’y a quasiment pas de transactions en Indonésie car il n’y a plus de café disponible. »
Voici le Real brésilien et dollars sur un an, nous pouvons constater la baisse subie tout au long de l’année qui comme dit dans l’article précèdent a eu pour conséquence « d’inonder » le marché ce qui a fait baisser le cours.
L’effet élection au brésil a eu un impact important comme visible dans ces graphiques (élections ont eu lieu du 10 octobre au 28 octobre 2018), suivit par une phase de correction.
Plusieurs indicateurs montrent que l’économie brésilienne devrait se reprendre suite à la dernière crise subie dans le pays, la corrélation étant très importante entre le real brésilien et le café cela devrait se traduire dans les cours dans les prochains mois.
Fin Septembre le cours a touché son point bas depuis 5 ans comme visible dans le graphique ci-dessous et même depuis 2006.
Etant donné la hausse de consommation ces dernières années et les risques climatiques devenus très importants et qui devraient continuer de s’accentuer les prévisions sont de plus en plus incertaines et risquées.
La consommation augmente d’année en année et nous devrions être 10 milliards d’habitants vers la moitié du siècle ce qui pose de nombreux problèmes au niveau de l’agriculture mondiale.
Chose importante à prendre en compte est que des prix aussi bas peuvent dissuader les producteurs. Aujourd’hui déjà de nombreux producteurs produisent à perte, certains ne vont plus pouvoir récolter et vont devoir se tourner vers d’autres produits agricoles.
En aout dernier voilà ce que la fédération colombienne communiquait
: « La fédération colombienne des producteurs de café tire la sonnette d’alarme. Elle évoque « une crise mondiale des prix » et pointe le rôle des « fonds d’investissement « . Elle a appelé fin août le gouvernement colombien, mais aussi l’industrie mondiale, à prendre des mesures d’urgence en faveur des fermiers du pays et des 25 millions de familles à travers le monde qui vivent de la production de café. »
Situation qui a été encore plus enfoncée avec des Hedges funds de plus en plus agressifs et des techniques de Vente à découverts qui font plonger les cours, mais
cette situation n’est pas pérenne et pourrait décourager la production et investissements dans le secteur ce qui rééquilibrerai le marché.
Article ci-dessous paru en septembre
« Les « futures » sur le café sont aussi chahutés par les hedge funds. Depuis des mois, ceux-ci parient sur une baisse persistante des prix de la matière première sur les marchés. Au cours de la dernière semaine d’août, ces paris baissiers ont atteint des sommets, selon les chiffres publiés par la Commodity futures trading commission (CFTC), le régulateur américain des dérivés de matières premières. »
Mise à jour au 01 Février 2019 :
Dernières nouvelles de la récolte à venir au Brésil ; selon le site agricole « www.noticiasagricolas.com.br » le pourcentage de perte s’élève déjà autour de 10 à 15% ceci est dû à l’absence de pluie ainsi que la chaleur intense qui abiment la production. Le prix actuel correspond à peine aux couts de productions c’est dire que les pertes prévues ne sont pas anticipées dans les cours qui devraient être revalorisés prochainement
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