Les aumôniers des prisons fédérales demandent une conciliation dans les négociations du premier contrat

TORONTO–(BUSINESS WIRE)–Les aumôniers qui offrent un soutien spirituel dans les prisons fédérales canadiennes ont décidé exceptionnellement de présenter une demande de conciliation afin de tenter de négocier une première convention collective avec leur employeur.

Le Syndicat des Métallos représente environ 180 aumôniers de diverses confessions et croyances spirituelles qui offrent un soutien spirituel aux détenus des prisons du Service correctionnel du Canada (SCC). Depuis 2012, le gouvernement fédéral a externalisé la gestion des services d’aumônerie vers le secteur privé. Bridges of Canada, une filiale de Bridges International, basée en Floride, a obtenu le contrat SCC en 2016.

Les aumôniers de prison en Colombie-Britannique et dans l’Ontario ont voté pour rejoindre le Syndicat des Métallos en 2019. Une unité nationale de négociation du syndicat des aumôniers a été créée peu de temps après. Les négociations visant à obtenir une première convention collective avec Bridges of Canada ont débuté en février 2020.

En mars, Bridges a licencié tous les aumôniers fédéraux en raison de la pandémie de COVID-19, à la demande du SCC. Les aumôniers ont été contraints de recourir aux programmes gouvernementaux de soutien du revenu.

Les aumôniers affirment que les mesures du SCC et de Bridges ont conduit à des souffrances inutiles et des tensions croissantes dans les prisons fédérales. Le droit des détenus de pratiquer leur culte est garanti par la Charte canadienne des droits et libertés.

« Je ne peux pas imaginer de moment plus stressant pour les détenus qu’en ce moment », a déclaré le directeur national du Syndicat des Métallos, Ken Neumann.

« Si les Canadiens se sentent « emprisonnés » à la maison pendant cette pandémie, imaginez l’état psychique et spirituel des prisonniers dans des conditions qui ne permettent pas de distanciation physique ou de visites de leurs proches », a fait valoir Ken Neumann.

« La situation actuelle reflète un service d’aumônerie qui est déficient depuis un certain temps », a affirmé le représentant syndical des Métallos, Troy Lundblad. « Il nie l’importante contribution des aumôniers au processus de réadaptation. Cela revient à abandonner un objectif déclaré de l’incarcération moderne ».

Les aumôniers fédéraux sont employés sous contrat et n’ont constaté aucune amélioration des salaires et des conditions de travail depuis au moins 2016, époque où Bridges a obtenu le contrat du SCC.

Les aumôniers sont inquiets pour l’avenir de l’aumônerie dans les prisons canadiennes et pour la capacité du système pénitentiaire à attirer et retenir des aumôniers qualifiés et engagés.

« La précarité d’emploi des aumôniers a de graves répercussions sur la capacité à gagner la confiance des détenus et être efficace pour réconforter des hommes et des femmes qui disposent par ailleurs de peu de ressources spirituelles », a déclaré Troy Lundblad.

« Les aumôniers demandent simplement à être reconnus pour le rôle qu’ils jouent dans le système pénitentiaire et pour l’amélioration de leurs conditions de travail, au même titre que les autres fonctionnaires fédéraux ».

Le texte du communiqué issu d’une traduction ne doit d’aucune manière être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse foi est celle du communiqué dans sa langue d’origine. La traduction devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

Contacts

Ken Neumann, directeur national pour le Canada, Syndicat des Métallos, 416 544-5951

Bob Gallagher, Communications du Syndicat des Métallos, 416 434-2221, bgallagher@usw.ca
Troy Lundblad, représentant syndical, 416 544-5947, tlundblad@usw.ca