La GRC lance une enquête criminelle sur le décès d’un travailleur lié à la COVID-19 chez Cargill

BURNABY, Colombie Britannique–(BUSINESS WIRE)–Le Syndicat des Métallos accueille favorablement l’enquête criminelle lancé par la GRC sur le décès d’un travailleur lié à la COVID-19 à l’usine de conditionnement de la viande de Cargill à High River, en Alberta.

En avril 2020, le Syndicat des Métallos a demandé d’ouvrir une enquête criminelle sur le décès et l’infection signalée de près de 1 000 travailleurs de l’usine Cargill.

« Les événements qui ont entraîné le décès d’un travailleur de l’usine de Cargill sont inexcusables et doivent faire l’objet d’une enquête dans une perspective criminelle », a déclaré Stephen Hunt, directeur des Métallos pour l’Ouest canadien.

La situation de Cargill était aussi prévisible qu’une explosion dans une mine, avec les travailleurs à proximité les uns des autres et avec peu ou pas d’équipement de protection, a affirmé Stephen Hunt.

« Chez Cargill, nous avions un inspecteur qui, malgré les recommandations de distanciation sociale et les avertissements en matière de sécurité, avait déclaré le lieu de travail sécuritaire peu de temps avant qu’un travailleur ne décède et que des centaines d’autres ne soient testés positifs. À la mine Westray en 1992, les inspecteurs ont déclaré la mine sécuritaire, malgré le non-respect évident des protocoles de sécurité et une accumulation de poussière de charbon produisant du méthane », a fait valoir Stephen Hunt.

L’épidémie aurait pu être évitée si Cargill et le gouvernement PCU d’Alberta avaient écouté les préoccupations des travailleurs.

« Ce sont les travailleurs qui, les premiers, ont soulevé des inquiétudes concernant leurs conditions de travail et le manque d’équipements de protection individuelle. Ils les ont exprimées mais personne n’en a tenu compte. Le ministre de l’agriculture du PCU a insisté sur le fait que l’usine était totalement sécuritaire, et ensuite les gens ont commencé à tomber malade et à mourir. Le premier ministre Jason Kenney n’est pas parvenu à assurer la sécurité des travailleurs albertains. Au lieu de s’y employer, le premier ministre a fait appliquer le projet de loi 47, rendant ainsi plus difficile pour les travailleurs de refuser un travail dangereux à une époque où ils nécessitent plus de protections pour rester en bonne santé, en sécurité et en vie », a poursuivi Stephen Hunt.

« Tuer des travailleurs ne devrait jamais se traduire en simples termes de coût pour les entreprises. Les travailleurs essentiels ne sont pas voués au sacrifice et les travailleurs de Cargill ne font pas exception. L’annonce faite aujourd’hui concernant l’ouverture d’une enquête criminelle de la GRC nous rapproche un peu plus de la justice », a ajouté Stephen Hunt.

La campagne du Syndicat des Métallos, « Mettons fin au carnage, appliquons la loi », appelle les gouvernements provinciaux et territoriaux à mettre en œuvre des mesures spécifiques pour garantir une meilleure application de la loi Westray. Pour obtenir de plus amples informations sur la campagne, consultez le site www.appliquezlaloi.ca.

Le texte du communiqué issu d’une traduction ne doit d’aucune manière être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse foi est celle du communiqué dans sa langue d’origine. La traduction devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

Contacts

Stephen Hunt, directeur du District 3 du Syndicat des Métallos, 604-816-2554, shunt@usw.ca